Madame Passetemps-Poulin

 

Dans le Proscrit numéro n°72, d’octobre 2013, Madame Passetemps épouse de Jean François Poulin témoigne à propos de son père, Monsieur Passetemps : « mon père a péri dans un Kommando AEL.  (Arbeiterholungslager ou camp de redressement au travail) : « Il était parti fin novembre 1942 « désigné » pour aller travailler en Allemagne » (loi du 4 septembre 1942)
Monsieur Passetemps a été conduit en Thuringe, au mont Gleichberg , au camp de Romhild, qui était géré par des SS de Buchenwald. Ce lieu hébergeait un bagne, doublé d’un camp d’extermination. Un camarade de Monsieur Passetemps, Monsieur Jean Giret, un des rares rescapés de l’AEL, témoigne dans le numéro 66 du Proscrit « à Romhild on tient le coup ou l’on crève, … on ne sortait que de deux façons, soit brisés et marqués à vie, soit par la carriole qui descendait presque chaque matin au village pour déverser son macabre chargement dans l’une des 3 fosses communes creusées près de l’église a colline de la mort » 
Monsieur Passetemps, musicien jouait de la mandoline, au moment où un policier est entré dans la baraque. (Amateur de Jazz, il jouait dans un orchestre avant de partir). Jouait-il un air compromettant ?  S’interroge sa fille. La gestapo est venue le chercher avec deux autres camarades dont Jean Giret.
Le témoignage de Jean Giret a permis à Mme Passetemps-Poulin de connaitre le destin tragique de son père. Ce dernier est mort le 10 novembre 1944, victime de mauvais traitements, son corps a été jeté dans une fosse commune.

Les Russes ont élevé une stèle près des fosses communes et y ont fait graver les noms fournis partiellement par la municipalité.

Ils sont 170 dont une quarantaine de Français

Vue générale du site du camp de Romhild