Des Françaises au travail dans l’Allemagne nationale-socialiste (1940-1945)

 

Entre 1940 et 1945, près de 80 000 femmes sont parties de France pour travailler dans l’Allemagne nazie.  Cet épisode a été pourtant largement oublié, notamment parce que ces femmes ont choisi après la guerre de garder le silence sur leur expérience. S’appuyant sur des archives allemandes inédites, cet ouvrage explore leur histoire. Bien que parties volontairement, les ouvrières venues de France se retrouvent intégrées à un vaste système d’exploitation des étrangers largement basé sur la contrainte, dans lequel elles sont fermement arrimées au travail. Leur statut d’étrangère affecte toutes les dimensions de leur vie. Elles doivent alors trouver des échappées hors du travail, inventer de nouvelles relations amoureuses et des façons inédites de vivre la maternité, bien loin de l’ordre familial prôné par Vichy à cette époque. Retrouver aujourd’hui leur histoire c’est éclairer leurs trajectoires singulières, mais aussi illuminer les rencontres et les liens qu'elles tissent en Allemagne avec les autres Français vivant à cette époque, requis ou prisonniers de guerre. Plus largement, cette histoire nous montre combien la guerre a été un moment de bouleversement des rapports entre hommes et femmes.

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Produire la guerre, produire le genre
© Camille Fauroux

L’auteure de cet ouvrage est Mme Camille Fauroux, qui a soutenu brillamment une thèse en 2016 sur « les femmes parties travailler en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale »
Cette historienne a abordé un sujet complexe qui a fait l’objet de polémiques partisanes. Elle affirme à juste titre que « l’étude de l’histoire n’entretient pas les jugements de valeur » Sa démarche analytique propose un contenu qui a mis l’opprobre à distance sans pour autant faire de la réhabilitation.
Cette démarche scientifique, rigoureuse, permet de faire connaitre la vérité historique qui, méconnue, volontairement ou non, est interprétée, galvaudée selon les besoins de leurs auteurs dont l’honnêteté intellectuelle peut faire défaut.

Madame Fauroux, tout comme son collègue, Raphael SPINA, deux docteurs en histoire contemporaine, font partie de nos précieux consultants.  
A chaque fois, que nous les interrogeons, ils sont très disponibles et répondent volontiers à nos sollicitations. Nous les en remercions très chaleureusement.
                                    

                                                    N. G.